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Il était arrivé et tous les autres, autour, s'étaient effacés.
Une attirance magnétique dès le premier regard.
Il était le premier garçon qui comptait réellement à mes yeux ...
Le premier que j'aimais.

Il habitait un bel immeuble, en plein centre-ville.
J'avais beau ne pas être venue souvent, je connaissais le code de la porte d'entrée par coeur.
Impatiente, je monte silencieusement les escaliers, des frissons tout le long du corps.
Il a laissé la porte de l'appartement ouverte.
Comme une petite fille, je suis toute excitée de lui faire la surprise d'arriver sans qu'il le sache.
J'entre sur la pointe des pieds et me dirige vers sa chambre.
Puis, sournoisement, je lui saute dessus.
Ravi de me voir, il me prend dans ses bras et m'embrasse tendremement.

Arrêt sur cette image de bonheur .

Combien de fois ais-je repassé cette scène dans ma tête ?
Une après-midi si parfaite qui me laisse un goût dégueulasse dans la bouche.

J'y suis allée, innocente gamine. J'en suis ressortie, femme-enfant perdue.
Etourdie par toute la vérité qu'on venait de me jeter en pleine face.
Culpabilisée d'avoir laissé s'envoler cette si convoitée virginité.
Plus tard, j'ai compris : quand il m'a laissé, quand il est parti, quand il a eu ce qu'il voulait.
J'ai compris qu'on m'avait fait rêver pendant tant d'années.
J'ai compris qu'on nous fait miroiter des histoires de conte de fées car la réalité nous tuerait.
J'ai compris que sadiquement, ils attendent qu'on ait grandi pour nous apprendre cette putain de vérité.
Ce jour-là, j'ai compris que les princes charmants n'existent pas.
J'ai compris qu'il n'y avait que le sexe, que le sexe était la base de tout.
Il y en a partout de ces salauds qui ne font pas l'amour, par amour.
C'était moche mais c'était bon. Piètre justification.

Je suis tombée de haut.
Je me suis écrasée contre l'asphalte.
J'ai plus eu la force de pleurer.
La désillusion m'a détruite.

Alors j'ai arrêté d'y croire, je n'ai plus fais confiance.
On fait juste l'amour, mécaniquement, pour le plaisir.
On ne partage pas le moment comme le raconte les romans d'amour, ce sont des foutaises.
On fait ça comme des bêtes en manque.
On ne pense pas à l'amour. On n'y pense plus car il n'existe plus dans notre tête, notre coeur.
La déception a tout gelé, tout figé. Et les larmes ne coulent plus.

J'aimerais pleurer, pleurer et pleurer.
J'aimerais qu'on me guérisse de tout le mal qu'il m'a fait.
J'aimerais qu'on me fasse tout oublier.
J'aimerais qu'il ait mal comme j'ai mal.
Et je m'en fiche que ce que j'ai écris n'ait aucun sens parce que ça m'a vraiment fait un putain de bien.
 


Berce-moi d'illusions,de rêves de môme :
"Quand tu seras grande, ils seront gentils les hommes"

Inspiré des paroles de Zazie.